Le temps des résolutions, à quoi bon ? Emotions et croyances, modes d’emploi

Le temps des résolutions, à quoi bon ? Emotions et croyances, modes d’emploi

Janvier et son cortège de bonnes résolutions

Avec le mois de janvier, arrivent toutes les bonnes résolutions : j’arrête de fumer, de boire, je commence un régime, je me mets au sport, j’arrive à l’heure (ça c’est pour moi !), je change de boulot, de vie, etc.

Vous connaissez ça, non ? Toutes ces bonnes résolutions de circonstances qui ne tiennent généralement pas plus de quelques semaines, voir quelques jours ou quelques heures ! Mais vous êtes-vous déjà demandé pourquoi ?

Ou bien, vous vous dîtes : « à quoi bon prendre des résolutions, de toutes façons ça ne sert vraiment à rien, je ne vois pas en quoi 2011 serait différent de 2010 ? » Certains d’entre vous se reconnaissent, n’est-ce pas ?

Mais avez-vous déjà essayé de vous demander ce que vous souhaitiez réellement dans votre vie ?

Pour cela, pas besoin d’être le 1er janvier, me direz-vous.

Effectivement, je ne crois pas réellement que le jour de l’an soit un jour vraiment différent des autres, (mis à part pour ceux qui ont un peu trop fait la fête le 31 et qui sont malades le 1er!). Sérieusement, je ne crois pas qu’un point aléatoire dans notre système de mesure du temps nous oblige à faire la liste des choses que nous aimerions changer ou améliorer. Aujourd’hui est juste un autre jour, un jour comme les autres, comme, demain en sera un autre et après demain, aussi.

« Aujourd’hui est le premier jour du reste de ma vie. »

Il n’y a donc pas que le 1er janvier pour prendre des résolutions et se demander ce que nous voulons vraiment. Mais comme c’est de saison, j’ai décidé d’aborder ce sujet aujourd’hui.

Pourquoi nos résolutions échouent-elles le plus souvent ?

Si nos résolutions échouent ce n’est pas simplement par manque d’intention ou de discipline.

Si nos résolutions échouent c’est principalement parce qu’elles n’émergent pas de vraies prises de conscience intérieures mais plutôt d’obligations extérieures, de croyances.

Même si bon nombre de nos résolutions partent d’un bon sentiment et sont saines pour la santé ou l’amélioration de nos relations avec nos proches : arrêter de fumer, maigrir, mieux gérer son stress, son temps… elles n’aboutiront pourtant pas tant qu’elles n’auront pas contacter les véritables ressentis et besoins qui sont à l’origine de la volonté de changement. Je m’explique.

Vous pouvez très bien vous dire, c’est mal de fumer, c’est mauvais pour ma santé. Je dois arrêter de fumer. Mais est-ce que fumer vous procure personnellement un réel malaise qui vous pousserait vraiment à arrêter ? Tant que vous n’aurez pas ressenti ce mal-être physique vis-à-vis de ce que vous voulez changer, il n’y aura pas de changement. Je peux décider d’arrêter de fumer, de maigrir, je n’y arriverai pas tant que je n’aurai pas contacté cet élément déclencheur qui va entraîner une prise de conscience qui va me pousser au changement.

Dans mon exemple du tabac, cela peut être parce qu’un jour j’ai fumé une cigarette qui m’a vraiment rendue malade physiquement (nausée, maux de têtes…), ou bien parce qu’un jour j’ai été vraiment perturbée émotionnellement (avec une conséquence physique : la gorge qui se serre, une bouffée de chaleur, le cœur qui s’accélère) par la réaction d’un proche, (ma fille ou mon fils qui me demande mais pourquoi tu fumes, maman ?) ou bien parce que moi-même ou quelqu’un qui m’est proche a développé un cancer des poumons ou de la gorge ? C’est cet évènement qui va enclencher la prise de conscience et faire que je vais réellement décider de changer.

« Si vous vous concentrez sur les résultats, vous ne changerez jamais. Si vous vous concentrez sur le changement, vous obtiendrez des résultats. » ~ Jack Dixon

La meilleure des résolutions n’aurait-elle alors rien à voir avec l’abandon de toutes ces choses malsaines mais plutôt avec l’adoption d’une nouvelle mentalité qui nous permettrait d’être de moins en tentés de nous tourner vers elles ?

Une alternative aux résolutions

La plupart de nos résolutions s’adressent aux symptômes et non aux causes de notre mal-être.

Alors, au lieu de s’acharner à rogner les symptômes de ce malaise, pourquoi ne pas accepter que ce nous voulons avant tout c’est être heureux, n’est-ce pas ? et que le véritable bonheur va et vient… On ne peut pas l’enfermer tel un papillon dans un pot de confiture !

« Le vrai bonheur ne dépend d’aucun être, d’aucun objet extérieur. Il ne dépend que de nous… » Le Dalaï Lama

Ce n’est pas la quantité de médicaments, de méditation, de nourriture, de thérapeutes ou de nicotine que nous nous administrons par jour qui va changer le fait que parfois nous sommes heureux et parfois nous sommes rattrapés par nos pensées et nos émotions.

Par contre, nous pouvons laisser libre cours à notre bienveillance naturelle et repérer ces moments de malaise où nous nous sentons entraînés dans une spirale de sentiments négatifs (fatigue, peur, colère, tristesse, confusion,… ) parce que certains de nos besoins implicites sont inassouvis (besoins physiologiques de bien-être, survie, besoins psychologiques d’autonomie, de liberté, d’accomplissement, d’intégrité, d’interdépendance, de jeu, de célébration, d’expression, de spiritualité…). Nous pouvons en prendre conscience par un travail d’auto-empathie et décider de nous ramener consciemment à un état plus serein.

Pour cela, de nombreux outils existent. Personnellement, j’utilise la méditation, la respiration, l’écriture, les arts (dessin, peinture, sculpture, collage, danse…), la CNV et TIPI. Et je peux également vous accompagner grâce à ces outils. + de détails ici

Aussi, au lieu de nous juger et de nous auto-punir pour toutes les choses que nous pensons mal faire et de continuer à faire des listes de choses à ne pas faire, peut-être pourrions-nous mettre toute notre énergie à faire ce que nous sentons être juste et bon pour nous, ce qui nous rend heureux, ce que nous voulons vraiment dans ce monde ?

Voici quelques pistes pour vous aider dans votre réflexion :

  1. Commencez par vous demander comment vous vous sentez lorsque vous pensez à 2011, là, maintenant. cf liste des sentiments ci-dessous
  2. Si vous vous sentez… (angoissé, par exemple) c’est parce que vous avez besoin de…. (clarté, décision, action…)?
  3. De quoi avez-vous vraiment besoin pour vous sentir bien en 2011 ?
  • dans votre vie personnelle ?
  • dans votre vie professionnelle ?
  • dans votre vie financière ?
  • dans votre vie spirituelle ?
  • Vous trouverez à la fin de cet article des liens vers des listes de sentiments et de besoins pour vous aider à exprimer avec clarté ce qui se passe en vous.

    Repérez ce qui vous procure du bonheur, de la paix, de la joie dans vos vies et ce qui vous procure de la tristesse, du mal-être. Et essayer d’améliorer votre ratio de bonheur.

    Plan d’action pour améliorer son ratio de bonheur

    Être heureux passe avant tout par se débarrasser des difficultés émotionnelles et des croyances limitatives qui nous pourrissent la vie.

    Émotions, mode d’emploi

    « Confronté à une situation, si j’éprouve une sensation physique particulière, je peux dire que cette situation provoque en moi une émotion. Cette émotion, je tente éventuellement de lui donner un sens, une signification, une explication : je ressens cela parce que je suis amoureux, en colère, déçu ou triste. Je colle une étiquette à mon émotion, ce qui me permet de nommer intellectuellement ce que je viens de ressentir émotionnellement. Cette étiquette est un sentiment. » Luc Nicon, Comprendre ses émotions – Identification des peurs inconscientes

    1. Observer les faits – Identifier les situations où vous vous sentez bien et celles où vous êtes en difficultés émotionnelles car sous contraintes de l’environnement. Ce sont des situations qui vont vous faire adopter un comportement émotionnel d’évitement (peurs, angoisses, phobies) ou de sur-réaction (agressivité, violence, émotivité, état dépressif). Apprenez à bien différencier ces deux composantes : les faits que j’observe (facteurs externes) et ma réaction (facteurs internes).
    2. Nommer les émotions – Prendre conscience des réactions automatiques qui se produisent et prendre du recul afin de se libérer de leur emprise. Comment est-ce que je réagis ? Comment est-ce que je me sens ?
    3. Identifier les ressentis physiquesDécrire ses comportements – c’est à dire l’ensemble des réactions objectivement observables. Décrire factuellement ce que vous faîtes dans une situation qui vous met sous pression.
    4. Faire le lien entre les situations et les comportements – Apprendre à distinguer la partie contrôlable (ce que je peux changer) de la partie non contrôlable (ce que je ne peux pas changer). Identifier les comportements émotionnels récurrents qui ne sont pas adaptés à la situation.
    5. Se libérer de ses difficultés émotionnelles – A chaud, si possible (dans ce cas, commencer directement au point 2) ou plus tard :
      1. S’installer confortablement, fermer les yeux et revivre la situation où il y a eu difficulté émotionnlle, comme si elle se reproduisait une nouvelle fois, là, maintenant.
      2. Observer ce qui se passe dans le corps.
      3. Quand il y a 3 sensations kinesthésiques différentes (comme par exemple, la gorge qui se sert, l’estomac qui se noue, la respiration qui s’accélère, le cœur qui se met à battre plus vite, une tension quelque part…) ou bien une seule sensation fulgurante mais en évolution, rester avec l’ensemble de ses sensations et laisser la situation de départ de côté, de façon à ne plus y revenir.
      4. Laisser évoluer les sensations, en les acceptant pour ce qu’elles sont, même si elles sont désagréables, et les laisser vivre par elles-même, pour ce qu’elles sont, sans chercher à les contrôler jusqu’à ne plus éprouver aucune sensation désagréable.

    Il s’agit d’une ressource et d’un processus naturels que vous pouvez utiliser tous seuls, si, toutefois, vous avez besoin d’aide, je peux vous accompagner au cours d’une séance tipi.

    Croyances, mode d’emploi

    Ce qui cause la souffrance dans le monde, ce n’est pas le monde autour de nous mais ce que nous croyons concernant le monde autour de nous et nous-même.

    « Soit vous croyez vos pensées, soit vous les questionnez. Il n’y a pas d’autre choix. » Byron Kathy

    Ainsi, au lieu d’essayer désespérément de changer le monde pour qu’il corresponde à nos pensées sur ce qu’il « devrait être », nous pouvons questionner ces pensées et, en rencontrant la réalité telle qu’elle est, éprouver une liberté et une joie inimaginables et libératrices.

    1. Identifier les pensées automatiques, les interprétations, les jugements négatifs, les comparaisons, les croyances – Questionnez-vous. Noter ce que vous êtes en train de vous dire sur vous même (et qui génère culpabilité, honte, dépression) ou sur l’autre (ce qui engendre principalement de la colère) dans la situation ou lorsque vous y repensez, sans vous censurez. Exemple : « Je prends tout trop à cœur en ce qui concerne mes enfants. » ou « Mon mari ne m’écoute jamais. »
      1. Quelles images (passées ou futures) se présentent à moi lorsque je crois cette pensée ?
      2. Comment, de quoi, est-ce que je me traite ou je traite l’autre lorsque je crois cette pensée ?
      3. Quelles sont les addictions, les obsessions qui commencent à se manifester lorsque je crois cette pensée ?
      4. Que suis-je incapable de faire lorsque je crois cette pensée ?
    2. Confrontez ces pensées à la réalité de la situation
      1. « Est-ce que c’est vrai ? Jusqu’à quel point est-ce vrai ? » Restez silencieux et attendez la réponse du cœur. La réponse est uniquement oui ou non.
      2. « Puis-je absolument savoir que c’est vrai ? » Pouvez-vous vraiment savoir que c’est réellement vrai ou faux, bien ou mal ? Est-ce que c’est toujours vrai ? Jamais faux ?
      3. « Et alors… jusqu’à quel point est-ce grave? » Mettez en perspective.
    3. Analyser vos réactions face à cette pensée – Comment est ce que je me sens quand je crois cette pensée?
      1. Quelles émotions surviennent lorsque je crois cette pensée ? Lorsque je porte ce jugement sur moi-même, l’autre, je ressens de la peur, de la colère, de la tristesse, de la joie , de la compassion.
      2. Cette pensée apporte-t-elle de la paix ou du stress dans ma vie ? Quels sont les sentiments que j’éprouve à cette pensée ? Est-ce que je me sens en paix, stressé, triste ?
      3. Qui seriez-vous sans la pensée ? Fermez les yeux et observez, contemplez. Qui ou qu’êtes-vous sans cette pensée ? Prenez votre temps. Remarquez ce qui vous est révélé. Que voyez-vous ? Que ressentez-vous ?
    4. Retourner la pensée – Si la pensée originale était par exemple : Paul ne m’écoute pas.
      1. à l’opposé (Paul m’écoute.)
      2. vers soi (Je ne m’écoute pas.)
      3. vers l’autre (Je n’écoute pas Paul.)
    5. Accueillir la réalité – Trouvez trois exemples authentiques, précis, de la façon dont chaque retournement est vrai dans votre vie.
      1. Le retournement est une partie très puissante du travail. Tant que vous pensez que la cause de votre problème est extérieur – tant que vous croyez que quelqu’un ou quelque chose d’autre est responsable de votre souffrance – la situation est sans espoir. Cela veut dire que vous êtes à jamais dans le rôle de la victime, que vous souffrez au paradis. Donc ramenez la vérité en vous-même et commencez à vous libérer.
      2. Le questionnement combiné au retournement est le chemin rapide vers la réalisation de soi. +d’infos, ici, sur le travail de Byron Kathy
    6. Se fixer un objectif de progrès – On ne change pas sans confrontation à la réalité :
      1. Définir le comportement à faire évoluer.
      2. Se faire une demande : qu’est ce que je peux me demander de concret et de réalisable dès maintenant pour être plus heureux ? Commencez par quelque chose de petit mais que vous pouvez faire dès maintenant et de positif (pas de ne pas ! ).
      3. Se demander à partir de quelle motivation j’agis : la culpabilité ou la honte, le sens du devoir ou de l’obligation, l’espoir d’une récompense ou la crainte d’une punition, la peur de déplaire à autrui, de dire non, la volonté farouche d’arriver à mes fins ? ou bien une envie sincère de contribuer à mon bien-être ? Quel est mon élan à faire ce que je fais ? Quel est mon élan à faire ce que l’on me demande ?
      4. Clarifier les critères de réussite : En quoi ce nouveau comportement sera-t-il utile ? A qui ? Quel effet aura-t-il sur moi ? sur les autres ? A quoi concrètement pourrais-je vois le changement ?

    « Un voyage de mille lieues commence toujours pas un premier pas. » Lao-Tseu

    Je vous souhaite de faire ce premier pas vers le changement en 2011…

    En paix et en conscience.

    Avec tout mon amour,

    Marianne, janvier 2011

    PS : Le proposition de travail présentée ici pour se libérer de ses pensées et croyances limitatives est adaptée du Travail de Byron Kathy (+détails, ici). Il existe d’autres façons de les travailler, telles que la CNV, l’EMDR, l’EFT, la PNL, la visualisation positive, etc. J’y reviendrai ultérieurement…

    Cliquez ici pour accéder à la


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