07 Oct Les Petites Pierres
Celui qui déplace les montagnes commence par déplacer les petites pierres.
Confucius
En surfant sur le net, ce soir, depuis ma Monster House en Islande, où je ramasse des pommes de terre avec d’autres volontaires dans une ferme bio, je vois depuis mon île volcanique, les gens s’agiter sur la toile à propos des pauvres phoques dans la boue à Marineland, du départ de Jenifer de The Voice ou du successeur du sélectionneur de l’équipe d’Angleterre éliminée de la coupe du monde de rugby mais rien sur le sort de ces milliers de réfugiés syriens et je m’interroge… Qu’est-ce que je fais, moi ?
Je n’ai rien contre les phoques, au contraire, j’adore ces animaux, et pense qu’on devrait les respecter comme tous les êtres vivants sur cette planète. J’aurais pu signer ces pétitions pour faire fermer ce zoo de la honte.
Je n’ai rien non plus contre Jenifer ou le rugby, ils vendent du rêve et permettent aux gens de se sentir mieux.
Mais moi ? Qu’est-ce que je fais pour améliorer l’état du monde ? Je vais rentrer de 4 mois de voyage et retrouver mon boulot de coach et de formatrice. Je sais que j’apporte du mieux-être aux gens que j’accompagne mais cela me paraît minime comparé à toute la misère du monde.
Cet après-midi, les mains dans la terre noire d’Islande, en ramassant des patates, je rêvais éveillée et m’imaginais partir travailler pour une ONG au Népal ou en Mongolie et en même temps trouver un petit coin de terre où y faire pousser des légumes avec mon chéri, faire du fromage, aller les vendre sur les marchés, accueillir des volontaires du monde entier et organiser des stages de danse et des séminaires avec des managers stressés. Mais tout ça, c’est pas très compatible, me rappelle mon esprit rationnel ! Reviens faire de la formation, Marianne, tes clients t’attendent et trouve une association pour t’occuper de réfugiés en Alsace.
Et oui, le ramassage des pommes de terre, c’est méditatif pour moi. Ca me met en état de transe !
Mais finalement, en tombant ce soir sur la chronique d’Ilios Kotsou dans le Parisien qui s’interroge sur comment vivre bien dans ce monde chaotique et agir pour le transformer, je me dis que je n’étais pas très loin finalement…
« Nous pourrions nous rendre compte que nous sommes une partie, même infinitésimale du monde, et que c’est à ce niveau que nous pouvons changer le monde. Se relier à la nature, de laquelle nous faisons tous partie, et apprendre à la respecter, nous rappelle combien nous sommes interdépendants et avons besoin les uns des autres.
Prendre un moment pour marcher ou méditer dans la nature, cultiver des légumes dans son jardin et les partager, manger moins de viande, trier ses déchets, protéger la vie sous toutes ses formes, aider ses voisins, s’engager comme bénévole dans une des nombreuses associations où des milliers de personnes œuvrent déjà pour un monde meilleur. Ce ne sont que quelques exemples pour commencer, à notre niveau, à retrouver un sentiment d’autonomie, d’appartenance et de maitrise sur nos vies. »
Alors tous, à notre niveau, trouvons chacun comment changer le monde en déplaçant des petites pierres avant de vouloir déplacer des montagnes.
Et vous, quelles sont les petites pierres que vous déplacez chaque jour ?
Partageons nos idées et petites actions concrètes pour un monde meilleur.
Faites nous part de vos petites pierres en laissant un commentaire.
Au plaisir de vous lire et de vous retrouver tout bientôt,
Marianne
Vallanes, East Iceland, le 06/10/2015
Loly
Posted at 19:35h, 16 novembreBonjour Marianne,
Je découvre votre site et je me « régale » car il est une mine de trésor ! Je sens de la fraîcheur et je m’y retrouve aussi .
Merci pour votre sincérité, votre simplicité !
très bon « voyage » au jour le jour !
Loly
Marianne Subra
Posted at 16:05h, 19 novembreBonjour Loly,
Merci pour votre enthousiasme ! Le voyage en camion est terminé pour cette première partie, j’ai retrouvé mon costume de consultante-formatrice sédentaire mais le voyage continue au jour le jour. A travers mes accompagnements, je fais de mon mieux pour apporter mes petites pierres à l’édifice d’un monde meilleur.
Coeurdialement,
Marianne